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Savoir apprendre


Lorsque je demande à mes élèves ce qu’apprendre signifie pour eux, presque tous ont du mal à répondre à la question. C’est quand même un comble quand on sait qu’ils passent au moins une trentaine d’heures au collège ou au lycée par semaine ! Partant de ce constat, il n’est peut-être pas étonnant alors d’observer de grandes difficultés scolaires y compris chez des élèves qui mémorisent facilement, qui comprennent très vite et qui passent du temps à travailler.


Apprendre comprend plusieurs composantes : tout d’abord, il faut comprendre ce que l’on apprend. Ensuite, il faut faire l’effort de mémoriser. Enfin, il faut être capable de restituer et de réutiliser ses connaissances dans un contexte différent de celui déjà vu en cours. Et surtout, il faut accepter de se tromper, d’être en difficulté, de galérer sur un exercice. L’apprentissage est un effort.


Souvent, quand les élèves analysent leurs difficultés, ils vont dire qu’ils ont été stressés, qu’ils ne savent pas ce qui s’est passé, qu’ils savaient et que c’est injuste…Le stress n’a peut-être pas arrangé les choses mais le problème est ailleurs. Ils ont cru apprendre mais n’ont pas appris réellement. Ils ont seulement commencé à apprendre en ne travaillant qu'une des composantes de l'apprentissage : il est fréquent d'entendre des élèves dire "j'ai appris" alors qu'ils ont seulement compris mais n'ont pas mémorisé et ne savent pas restituer. Tant qu’ils ne comprennent pas bien que leur apprentissage n’est que partiel et qu’ils ne maîtrisent pas entièrement leur cours, ils auront tendance à ne rien changer à leur façon de faire et espérer « avoir plus de chance » la prochaine fois.



Naturellement, si leur apprentissage n’est pas solide, n’est pas maîtrisé, il est fort probable qu’ils aient un trou de mémoire, qu’ils se mélangent les pinceaux au premier coup de stress. Le stress ne fait qu’accentuer le fait que l’apprentissage n’est pas solide mais, pour la plupart des élèves ce n’est pas le cœur du problème.



Tant que les exigences ne sont pas trop élevées, beaucoup arrivent à passer entre les gouttes sans pour autant consolider ce qu’ils apprennent. Trop souvent, la prise de conscience a lieu lorsque la chute des notes est brutale sans qu’ils ne comprennent pourquoi (souvent en classe de seconde ou de première). Ils se retrouvent démunis car ils travaillent, leurs notes baissent radicalement sans qu’ils ne comprennent pourquoi et la perte de confiance en soi peut être elle aussi très brutale. Ils ont tendance à accuser les professeurs, la malchance, le stress, le contrôle qui était trop difficile etc… Sans pour autant que cette colère les aide à avancer.


Chez Tutenvol, on travaille sur les contrôles ratés, on travaille l’auto évaluation, la prise de recul car pour traiter un problème, mieux vaut savoir quelle en est la cause. La méthodologie est un élément clé mais plus elle est acquise tôt mieux c’est : il est bien plus facile d’apprendre à travailler efficacement dès le collège quand tout fonctionne bien plutôt que d’essayer de se débarrasser de mauvaises habitudes lorsqu’on est déjà au lycée !



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