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Le stress dans la scolarité

​Le stress est un terme un peu vague qu’on utilise autant pour décrire une pression qui va nous pousser à aller de l’avant, une pression qui va nous faire perdre nos moyens, des crises d’angoisse, des crises de panique, un état de tension général et permanent, une phobie scolaire…Souvent, il vient perturber la scolarité mais plus globalement c’est la gestion des émotions au sens large qui a un impact sur la scolarité. Parfois, la scolarité en elle-même est la cause de ce stress, cependant, c’est rarement uniquement le cas et ce n’est parfois pas le cas du tout.


Très souvent, les élèves connaissent plus ou moins fréquemment des moments de stress dans la restitution de leurs connaissances lorsqu’ils ont un trou de mémoire, ou lorsqu’ils sont bloqués sur un exercice. C’est une réaction normale car ils se sentent en danger (d’avoir une mauvaise note, de faire un blocage). La plupart du temps ce ne sont pas des élèves plus stressés que cela et très souvent si les trous de mémoire arrivent ou qu’ils perdent leur moyen devant un exercice c’est que le cours n’est pas réellement consolidé et face à la pression du contrôle, les failles de l’apprentissage sont démultipliées. Une prise de conscience et de recul puis apprendre à fournir un meilleur travail préparatoire est souvent une approche efficace pour réduire ces petits « couacs » en contrôle.


Je retrouve régulièrement des profils extrêmement angoissés qui, pour autant, ne travaillent pas réellement (ou très peu), ont du mal à se motiver, travaillent en dernière minute. Avec eux, nous travaillons l’organisation du travail afin de réduire les facteurs de stress, nous anticipons d’autres facteurs de stress et nous réfléchissons ensemble aux ressources qui permettront de faire face au moment venu. On retrouve beaucoup chez ces profils la peur de l’échec : ne pas faire, c’est ne pas prendre le risque d’échouer…D’où les profils qui procrastinent beaucoup.


Il y a également les profils très stressés, qui travaillent énormément, ne lâchent jamais prise et n’ont pas pour autant de très bonnes notes. Avec ces élèves, l’enjeu à travailler est la remise en question, le lâcher prise, la recherche d’un meilleur équilibre de vie et la réflexion sur ce qui ne fonctionne pas dans la façon de faire actuelle. Ce sont fréquemment des profils qui savent peu ou pas s’auto évaluer, identifier ce qu’ils font bien ou moins bien, ce qui fonctionne ou pas, ce qu’ils font mécaniquement ou ce qui réellement est utile…Souvent, ce sont aussi des profils qui manquent beaucoup de confiance en eux, nous travaillons aussi ce point-là afin qu’ils aient de meilleurs outils pour avancer.


Quant aux profils stressés par les échéances (baccalauréat, concours, épreuve orale), on retrouve souvent la peur du jugement. Le fait d’être jugé par les professeurs ou par les autres est angoissant. Angoisse souvent d’autant plus grande à l’oral car le jugement se fait en face à face, en instantané. Avec ces profils, le gros du travail est la dédramatisation des épreuves, la préparation aux épreuves la plus exhaustive possible afin d’envisager les différentes possibilités et surtout la débrouillardise : meilleurs seront les outils, mieux on saura comment s’y prendre même si on ne comprend pas un problème. On apprend à être confiant malgré les aléas.


Il y a aussi les profils des élèves qui ont des facilités de compréhension, qui jusqu’au milieu voire fin collège ne travaillent quasiment pas et s’en sortent bien et qui perdent leurs moyens dès qu’ils doivent travailler (en général au moment du passage au lycée). Ils ne savent tellement pas comment s’y prendre qu’ils ne font pas ou qu’ils font mal, perdent très rapidement confiance en eux, sont intimement persuadés d’être vraiment nuls et deviennent très stressés. La plupart du temps, ils stressent de ne pas savoir comment s'y prendre ni par où commencer mais aussi on retrouve la peur de l'échec. Le gros du travail avec eux est de regagner confiance en eux et de leur transmettre des méthodes de travail qu’ils devront s’approprier afin d’avoir les bons outils pour avancer et exploiter leur potentiel ! Pour eux, l’enjeu est aussi souvent de réaliser qu’apprendre ce n’est pas seulement comprendre quelque chose : il faut aussi mémoriser et savoir restituer correctement, ce qui nécessite du temps et de l’entrainement !


Enfin, plus rarement, l’école devient trop angoissante (pour des raisons qui vont de la relation avec les camarades compliquées, des traumatismes, une forte pression scolaire, l’absence de sens…) à tel point que l’élève n’est plus capable d’aller physiquement à l’école sans qu’il y ait de fortes manifestations d’angoisse ou bien il n’est plus capable d’aller tout court à l’école. Dans ce cas, il est important de mettre en place un suivi psychologique et de demander conseil aux professeurs, au médecin traitant qui sauront être de bon conseil pour aider le jeune à traverser cette période difficile et à avancer !


Finalement, le stress est rarement une cause en elle-même, c’est une manifestation d’une peur qui varie beaucoup selon les profils et qui se manifeste sous des formes diverses et variées. Arriver à identifier les causes réelles, permet de réduire les facteurs de stress ou du moins de les anticiper : c’est un travail préventif. Connaitre les manifestations du stress permet de réfléchir aux moyens pour gérer le stress, une fois qu’il se manifeste. Notons que lorsque ces problématiques se ren


contrent et qu’elles sont trop handicapantes, parfois un travail psychologique peut être d’une grande aide, parfois aussi le recours à des approches parallèles ou médecines douces peut aussi être un bon appui (sophrologie, hypnose, huiles essentielles, acuponcture…).

Dans tous les cas, chez Tutenvol, le stress n’est pas pris à la légère, il est abordé d’un point de vue scolaire et nous réfléchissons ensemble systématiquement à trouver des outils qui permettent de le réduire et de mieux le vivre quand il est là quand même !

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