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Les émotions, et si on en parlait?

Lors de mes études à l’ESSEC, on m’a appris qu’en management, gérer une équipe, c’était prendre en compte tout un chacun avec sa personnalité, ses valeurs, son identité, son histoire, ses émotions... Aujourd’hui, je ne travaille pas dans une grande boite à gérer une équipe. Pourtant, contre toute attente, je me rends compte que mes études dans une grande école de commerce me sont plus que jamais utiles dans mon travail actuel avec les jeunes.

Avoir acquis ce réflexe de regarder une situation dans sa globalité avant d’établir un diagnostic et des préconisations m’aide tous les jours. En particulier, mes élèves ne sont pas seulement ce que leurs notes ou leurs bulletins reflètent. Quand d’autres s’arrêteront là pour analyser la situation scolaire, j’aime regarder plus loin, avoir une vision plus globale, comprendre qui ils sont notamment, ce qui les motive, ce qui les rend heureux, ce qui les rend tristes, ce qui les stresse, ce qui fait sens pour eux… J’essaye de leur faire prendre conscience qu’ils sont des êtres remplis d’émotions et que c’est ce qui les rend humains. Je fais de mon mieux pour leur expliquer, de façon imagée ce que sont les émotions, qu’elles sont parfois agréables, parfois moins, qu’on ne doit pas les rejeter pour autant mais plutôt apprendre à vivre en paix avec elles. Je leur dis souvent que parfois on peut vite se laisser submerger par ses émotions et que c’est normal. Et que même souvent, cela se répercute aussi scolairement. Mais qu’il existe des façons, propres à chacun, pour faire en sorte d’être plus tranquille avec ses émotions.

Je suis intimement convaincue que ce n’est pas le tout de dire à un élève en difficulté de travailler plus ou de lui expliquer son cours de mathématiques. Parler des émotions est tout aussi important. Mettre des mots dessus notamment à la période de l’adolescence est primordial. Quand on se rend compte de l’impact que peuvent avoir des paroles ou commentaires sur les copies, la question n’est pas tant de culpabiliser les professeurs qui ont pu être maladroits, c’est surtout d’aider les élèves à prendre du recul, à comprendre leurs émotions et trouver des moyens qui leur sont propres pour les exprimer. Alors parfois, on prend 5 minutes entre deux exercices pour réfléchir à tout ça.

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