Confiance en soi et pédagogie optimiste

Dans un article précédent, je parlais de l’importance du sens dans l’apprentissage. Aujourd’hui, j’aborde un autre thème primordial : le fait d’avoir confiance en soi et le rôle de la pédagogie à ce sujet.

J’ai arrêté de compter les élèves qui m’ont dit : « mais de toutes façons, ça ne sert à rien, je sais que je suis nul(le) », « je n’y arriverai jamais », « les mathématiques, ça n’a jamais été mon truc, ça ne changera pas ». Quand on commence un match ou une compétition sportive et qu’on se dit que de toutes façons, c’est perdu d’avance, il y a de fortes chances pour que la performance soit en-deçà des capacités réelles des sportifs. Scolairement, c’est la même chose. A l'inverse, partir en se disant que l’on en est capable peut aussi changer la donne positivement. Dans le sport, il y a les coachs sportifs, ces personnes qui motivent les sportifs, qui les poussent dans leurs retranchements, qui ne lâchent jamais, qui y croient toujours. A l’école, au collège ou au lycée, très rares sont les enseignants ou professeurs qui prennent cette posture. Dans toute ma scolarité, j’en ai eu une. Une professeur de mathématiques en 4ème qui nous entraînait comme une vraie coach, elle disait toujours « on va y arriver mes enfants » et le fait est, qu’à la fin de l’année, tous les élèves savaient résoudre une équation, tous les élèves arrivaient en cours avec le sourire et tous les élèves avaient progressé de façon significative. Aucun n’avait baissé les bras. Elle nous lançait des challenges, elle nous encourageait. Toutes et tous, sans exception. C’est très rare. Souvent, les élèves un peu perdus se sentent vite laissés de côté ou découragés. Une mauvaise note, deux puis trois puis on leur dit ou ils ont entendu dire qu’il y a les bons élèves et les moins bons et ils comprennent -à tort- qu’ils font partie de la deuxième catégorie et que, malheureusement, c’est comme ça. Un peu comme une fatalité. Ils n’y croient plus. Et leur entourage non plus bien souvent. Malheureusement, cela arrive beaucoup plus vite et beaucoup plus fréquemment qu’on ne le croit.

Tous les élèves n'ont pas les mêmes facultés ni facilités, cependant, ils sont tous intelligents et ont tous une forme différente d'intelligence qui leur permet, si elle est exploitée, d'y arriver.

J’appelle pédagogie optimiste, une pédagogie qui amène l’élève ou qui ramène l’élève à y croire. Et pour cela, je leur transmets déjà que moi j’y crois, que peu importe les notes qu’ils ont, je sais qu’ils en sont capables et que cela ne changera pas… Je leur transmets aussi des outils, adaptés à leur personnalité et à qui ils sont pour les amener à progresser. Je les fais avancer de façon progressive pour leur prouver qu'ils sont capables de faire de belles choses.

Certains parlent de coaching scolaire, je n’aime pas trop ce terme même si finalement je les accompagne un peu comme une coach comme me l’ont fait remarqué certains élèves et certains anciens collègues ! Je préfère parler de pédagogie optimiste et bienveillante. La chose essentielle pour moi est d’arriver à leur donner le sourire quand ils apprennent, leur donner envie, leur montrer qu’ils en sont capables. Une fois cette étape passée, je peux travailler avec eux le contenu de leurs cours et avancer. S’acharner sur des exercices si l’on est persuadé qu’on est nul ne fera qu’empirer le phénomène, la tendance à l’auto-sabotage est tellement grande dans ces cas-là que, premièrement, on se met des bâtons dans les roues pour comprendre donc on comprend mal et, deuxièmement, on ne progressera que peu ou pas alors qu’on aura travaillé d’arrache-pied. Il n’y a rien de plus démotivant…

C’est pourquoi, je m’efforce dans les ateliers TUTENVOL à restaurer la confiance que beaucoup ont perdue. Il a souvent suffi d'une brindille pour tout faire déraper mais, la bonne nouvelle, c'est qu'il suffit souvent aussi seulement d’un déclic pour changer un cercle vicieux en un cercle vertueux. La confiance en soi fait partie des facteurs qui provoquent ce déclic ! Donc, par une pédagogie optimiste et avec le sourire, j'accompagne mes élèves à regagner confiance en eux.